28 février 2010

• Moscow slow motion


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26 février 2010

• 85mm f1.4, ça devient lumineux

Première fois que j'essaye un objectif extrémement lumineux, un 85mm qui ouvre à ... 1.4 ... ça change la vie. N'ayant jamais travaillé en dessous du f2.8, un caillou quatre fois lumineux devait forcément un jour ou l'autre passer par mon attirail. La capture de la lumière s'avère quasi identique à l'oeil humain, c'est vraiment étonnant. La profondeur de champ étant très courte (très très courte même, les mises au point nécessitent un nouvel entrainement), la netteté de l'image s'opère sur une prompte distance, résultat, tout ce qui est avant ou après devient flou, un flou appelé bokey du plus bel effet. Les lumières forment de beaux ovales, les arrières-plans sont doux avec des couleurs qui se mélangent idéalement.
Bref, quelques premiers essais ici, avec très prochainement l'occasion de dévoiler toute la puissance de cet objectif, dans toutes sortes de situations.
To be continued...








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25 février 2010

• Photoshop a 20 ans

...Et moi, ça fait tout pile 19 ans que je m'en sers...
Parmi les choses les plus insolites travaillées sur Photoshop, (les moins insolites et les plus quotidiennes étant le recadrage, la conversion de fichier, ou la réduction de la résolution pour passer d'une image PAO à une image web), et bien, je me souviens avoir réalisé un cliché "de groupe" dans une entreprise cherchant à illustrer le staff à la page staff de sa future brochure. Des gens de la Cogip, où quelque chose comme ça. Malheureusement, une des personnes présente dans le groupe a été virée quelques jours après le cliché. La Direction m'a tout simplement demandé - puisqu'une nouvelle photo était impossible, l'équipe étant repartie dans ses agences respectives - de gommer la personne "avec votre logiciel là, Toshop-je-sais-plus-quoi". Et je me suis retrouvé à effacer la vie de quelqu'un, dans un présent fraichement passé, parmi des costards-cravates souriant Gibbs.
Une autre fois, c'est le contraire, la photo manquait vraiment de gazon dans ce décor glauque de zone industrielle récemment livrée, où l'endroit encore en semis contenait uniquement des mottes de terre glaise... J'ai donc regazonné à l'aide de ma banque photo perso où je peux à peu près tout ajouter si c'est manquant.
Ce qui est amusant, ce sont les jugements de valeur : "ma collaboratrice est vraiment moche, vous ne pouvez pas faire quelque chose ?" (hé non, je ne suis pas magicien, la nature, c'est la nature, on peut tricher un peu, sinon, je peux aussi changer carrément la personne, pourquoi pas).
J'ai tout entendu. "La peinture de mon bureau n'a pas encore été refaite, vous devez pouvoir retoucher ça", "Bon, j'ai rien rangé dans ces bureaux hein, vous gommerez", "Ah au fait, sur le paperbord, les données sont confidentielles, vous me collez ce que vous voulez mais vous ne me laissez pas ça comme ça", "le nuage-là, qu'est-ce qu'il fout là, faut me saquer ça", "le ciel bleu-là, c'est un peu trop clean non ? ajoutez-moi un nuage ou deux, ça fera plus vrai", "la voiture rouge-là, je la voudrais bleue, notre charte graphique conseille le bleu", etc etc. Un vrai métier, et en tout cas, une certaine passion du détail, et beaucoup de curiosité sur l'âme humaine et ses priorités.
Photoshop a été copié par quelques autres softs, parmi les plus redoutables, Fireworks de Macromédia et Gimp (en freeware). Diablement efficaces, enfin au moins autant, mais aucun d'entre eux ne deviendra un nom commun...
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19 février 2010

• Rythmes nonchalants









(Voir d'autres images ici)
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• Mélanger peinture et photo



Il ne s'agit juste que de quelques essais (ici), mélanger la peinture à la photo, juste pour obtenir quelque chose de sale, de grunge, d'usé.
Une piste à suivre...
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12 février 2010

• Friches en briquettes



Un immense terre-plein, peut-être 800, ou 900 mètres de long au bord de la rivière. Tout au bout, un bâtiment immense, abandonné, en briquettes, avec des poutrelles en fer à l'intérieur, datant à vue de nez du début du siècle dernier. Les herbes sont grasses, et hautes, la neige a fraîchement fondu, des cannettes en alu traînent ça et là. Je croise un vieux bonhomme et son clebs qui depuis tout à l'heure, ne me quittent pas des yeux. Le type me regarde, me toise plutôt. Je lui demande une fois à sa hauteur :

"c'était quoi cette usine ?"
"Oh ça ? Une usine de papier je crois, mais ça fait longtemps".
"Y'a du monde ?"
"Ché pas. Vous allez vraiment entrer ?"
"Oui, faire quelques photos".
"Faites gaffe quand même hein... (pfff. Bon... allez viens le chien, on y va nous)"

Un rapide coup d'oeil au côté nord, la végétation ronge le décor, abandonné depuis des lustres. Le déclencheur jure, avec sa mélodie électronique, dans cet espace où le temps s'est arrêté. Djiii, Djiii. C'est dans la boite. Presque plus de batterie, mais ça devrait tenir suffisament pour ce que j'ai à faire. J'entre dans le bordel absolu, dans les bureaux de l'usine.



Tout est éventré, cassé, détruit et graffité. Une drôle d'impression. Un autre pays, plus à l'Est. Chaque pas écrase quelque chose de gelé, d'usé, de décomposé. Djiii Djiii. Un vieux frigo. Djiii Djiii. Des armoires gonflées d'eau de ruissellement. Djiii Djiii. Des murs troués, des dossiers d'époque par terre. Je ressors pour contourner l'énorme édifice. Côté Ouest, une ouverture béante, directement dans le mur de brique. Le coup de poing d'un géant dans cette grande mais frêle maquette. En allant vers le trou, je croise une chaise avant guerre, en fer rouillé et quelques autres objets indéfinissables. Une autre chaise, dans un espace de carrelage blanc, sert visiblement à escalader le mur, afin de permettre aux squatteurs de grimper au niveau supérieur et accessible par cette unique entrée. Une défense bien maigre contre le froid et le vandalisme.



Je rentre dans la partie usine, qui elle, est totalement vide. Au bas mot 400 mètres carrés de courant d'air. Presque autant de végétation sur les murs à l'intérieur qu'à l'extérieur. En faisant un effort, on entend les machines cliqueter. On peut distinguer les ouvriers en blouse grise, s'affairer autour des outils. Dans la cour jadis, des remorques, des chevaux, toute une agitation sociale et organisée, ensemble, au travail.



Fin de la visite. Quelques clichés encore et je plie les gaules, la visite de cette cathédrale des temps modernes aura duré assez pour examiner le désastre lent du temps. Pas de mauvaise rencontre, juste une impression étrange sous le soleil écrasant et cette température glaciale, l'impression d'un voyage express dans un passé révolu dont quelques vestiges s'effondrent doucement, dans l'indifférence du vent et de la rivière.


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6 février 2010

• Massive Attack - Heligoland, une merveille

... et j'ai demandé à mon disquaire : "Massive Attack sort bien Lundi prochain, c'est ça ?" "Oui". "Je suis fan, vous les avez forcément en réserve non ?" "Oui, je vais aller voir ce que je peux faire..."


Un quart d'heure après, grand sourire, avec dans mon sac en plastique rouge le dernier Massive Attack (j'ai même pu choisir la pochette, il en existe des bleues, des rouges et des jaunes - ok, elle est vilaine quelle que soit la couleur...), et le (gros) bouquin de Johan Sfar sur son film Gainsbourg (Il s'agit des 300 pages du story-bord du film, des dessins magnifiques).
Quelques minutes avant, j'achetais sur une brocante plus de 40kg de photos sur verre aux sels d'argent, des années 30, 40 et 50. De quoi faire une série à vrai dire...
Bon, un extrait de Massive Attack, ce n'est pas le morceau phare, mais un autre "Paradice Circus", que j'adore... Underground et hypnotique comme j'aime.



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1 février 2010