4 octobre 2009

• L'amour sans savoir ce que c'est

Une chanson qui a un peu plus de 30 ans.
d'un grand monsieur, que j'ai dû voir en concert 7 ou 8 fois...
Un des rares français que j'appréciais lorsque j'étais adolescent (et toujours maintenant bien sûr).

Y'a eu un tremblement de terre,
Un champignon, la guerre,
Un éclair blanc,
Et je n'sais plus pourquoi,
Je me retrouve sur cette route,
Les cheveux balayés, par le vent,
A siffloter comme un enfant,
Qui vient d'ailleurs,
Qui va nulle part,
Et qui attend,à tout hasard,
N'importe qui, n'importe quoi
Dieu seul sait qui, le diable sait quoi,
Et ils ne l'diront pas..
Pourtant si rien n'arrive,
Et si personne ne vient,
Va bien falloir continuer son chemin sans l'aide de rien, ni de personne...

Oh baby, je ne suis qu'une de ces milliards de bouches,
Ouverte à en crever,
Une de ces milliards de bouches, baby,
Ouvertes à en crever sur le désespoir,
Et personne pourrait supporter ça,
Pas vrai poupée,
Surtout affalée comme tu l'es, devant un dernier whisky coca
En attendant sur ton sofa, que le vieux tigre qui sommeille,
Se mette à rugir au creux de ton oreille,
Des trucs comme ça...

Car baby, je ne suis qu'une de ces milliards de bouches,
Ouverte à en crever,
Une de ces milliards de bouches, baby
Ouverte à en crever, sur le désespoir, la peur du noir,

Qui peut te saisir, et t'anéantir,
Au coin d'un boulevard, désert, tard, trop tard,
Où tu sais même plus c'qui peut t'tomber sur le coin d'la gueule,
Un car de flics, un coup de rasoir, "Schlak",
Et / Ou le clin d'oeil d'une pute, qui remonte son trottoir,
Et allez.. seul, ce soir?
Ouais, tout seul,
Et c'est pas parc'que tu vas m'refiler 5 minutes de ton cul,
Contre un verre d'alcool, un paquet d'dollars et quelques flippers,
Que ça m'f'ra oublier,

Que je n'suis qu'une de ces milliards de bouches,
Ouverte à en crever,
Une de ces milliards de bouches, baby,
Ouverte à en crever, sur le désespoir,
Le désespoir, la peur du noir...

Ce désespoir,
Qui peut te saisir et t'anéantir,
Un soir où le printemps fait claquer ses bourgeons,

Dans la chaleur d'un corps qui se tord et qui se fond le temps d'une illusion
On appelle ça la liberté, la liberté
Qui traque jusqu'au fond du ciel
L'oiseau rebel aux ailes déchirées, la liberté, la liberté

La liberté, de choisir, l'étendard,
De tes futures désillusions,
Le temps de crever avec,
Et de te sentir vraiment tout con,
Devant, le regard innocent,
D'un enfant, qui se réveille...
Devant le regard, d'un enfant qui se réveille, Et qui dans un sourire, te fait, l'amour,

L'amour, sans même savoir, ce que c'est,
(bis) choeurs


Higelin - No man's land 1977
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2 commentaires:

Rénica a dit…

Oui un très grand Mr sur scène...une générosité pour son public, un funambule sur un fil, un grand poête aussi...je l'ai vu aussi un certain nombre de fois...du cirque d'hiver,à Mogador, la fête antirouille et j'en passe jusqu à St Malo chapeau bas au grand Jacques je suis fan ! Merci de nous faire partager ce beau texte...

Dominique Hermier a dit…

Rénica > Je place de plus en plus de textes qui me plaisent. C'est aussi une forme de partage