9 décembre 2011

Suite du blog...

Mon blogger a été en panne plus de dix jours. Le temps à Google de trouver le bug, certainement.
En tout état de cause, voici les redirections vers les autres blogs ou sites phare :

• Portfolio dessin, photos et textes, nouveau blog ici
• Wordpress, les "premières fois"
• Wordpress, Gonzaaague
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23 novembre 2011

Première fois : 1ère idole

Toutes les semaines, mes copines et copains de Blog-it : Zette, MHF, Orfeenix, Lilith, Cortisone, hadalalibella, Julien Chabada-bada et Papiluc, Jouff proposent chacun un article sur le thème d'une "première fois"...
Cette fois-ci donc : première idole...

Je devais avoir 7 ans je pense. On était en vacances en Corrèze. Un mois de juillet, à cette époque, on partait 4 semaines par la nationale. En R16. Une chaleur d'été du vingtième siècle.
En allant au marché avec mon père, on voit qu'une idole passe samedi soir, sous chapiteau. Claude François. L'affiche montrait cette idole, avec toute la panoplie des idoles. Un costume à paillettes, des lettres de cirque, de la colle sous et sur l'affiche, pour que ça colle bien. Mon père n'allait pas au concert. Jamais. Il était de la génération qui allait au bal. Mais pas au concert. Je l'observais, interrogatif devant l'affiche pour savoir ce qu'il devait faire, ou penser. Un monsieur du village, avec une voix rauque et un dos cassé (à moins que ce soit le contraire) nous rejoint. "Zavez-vu, Cloclo vient chanter par chez nous". Je demande "C'est gratuit ?", avec un grand sourire tout fier d'avoir parlé à un inconnu, mais en présence de mon père.
Le vieux bonhomme éclate de rire, et me dit "Mais oui petit, c'est gratuit,
en payant !"
Je trouvais la remarque étrange, comment une chose peut-elle être gratuite si c'est payant. Mon père riait aussi, et me dit "c'est de l'humour hein, il plaisante le monsieur".
Je trouvais l'humour corrézien déjà très limite moi.

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16 novembre 2011

Ma première fois : premier ordi

Toutes les semaines, mes copines et copains de Blog-it : Zette, MHF, Orfeenix, Lilith, Cortisone, hadalalibella, Julien Chabada-bada et Papiluc, Jouff proposent chacun un article sur le thème d'une "première fois"...
Cette fois-ci donc : premier ordi...

Mon premier ordi, enfin, l'accès au premier ordi, ça remonte au Jurassique... 1982. Je faisais partie d'un club informatique au Lycée, et il y avait entre autre un Sinclair ZX81, une machine toute petite, loin des gros ordinateurs épais et bruyants. Les touches étaient toutes douces, en comparaison du bruit des IBM qui faisaient klok klok à chaque pression.

Ma copine de l'époque avait un Commodore 64, (son père travaillait chez Thomson, il avait certainement eu un prix) et on s'amusait entre deux calins à dessiner des coeurs avec le stylet directement sur l'écran. Les pixels étaient énormes, les couleurs fluos, c'était très disco ces années 80. Evidemment, pas d'internet, bien que je me souvienne très bien m'être connecté sur mon premier ordi "à moi", un Macintosh SE (le cube avec un logement à disquette 3 pouces 1/4 et un disque dur de 20 mégas), sur le réseau Arpanet ou quelque chose comme ça avec le combiné téléphone dans le modem, comme dans le film War Games. Ma copine (une autre) trouvait d'ailleurs que je ressemblais au héros de ce film, tant physiquement que sur le côté petit génie. Moi, je trouvais qu'elle ressemblait à Jessica dans l'Age de Cristal... Bref.

En terminale, au cours d'informatique, j'avais un prof qui m'aimait pas, monsieur Alzamora. On faisait un peu de Basic sur des Apple II avec Floppy Discs (j'aimais déjà bien les Apple). La programmation était longue et les automatismes de base (sauvegarder souvent) n'était pas vraiment dans nos réflexes. je me souviens très très bien qu'il avait appuyé sur une touche et tout mon travail s'était évaporé. Je pestais de rage, et j'avais juré me préparer une petite vengeance. A un autre cours, je m'étais débrouillé pour m'assoir en face de son ordi. Lui aussi programmait et lui aussi ne sauvegardait pas sauf à la fin du cours... Inutile de dire ce que j'ai fait quelques minutes avant la sonnerie.

Lorsque j'ai acheté mon Mac, je commençais déjà à vendre des affiches (en couleurs) réalisées sur un écran (minuscule et en noir et blanc). Je travaillais sur Freehand et Illustrator et je préparais des palettes couleurs avec mon nuancier Pantone et CMJN qui apparaissaient en niveau de gris sur l'écran... Toute la difficulté était donc de crer des choses en couleurs avec des couleurs à l'écran comprises entre le gris clair et gris foncé, un peu comme les chats qui ne voient pas les couleurs... Un ordinateur pour chat. Les fichiers étaient transmis par la poste sur diskette, et oh magie, je les recevais en Offset couleurs.... Empirique par la force des choses...

A cette époque, comme tout était à inventer, il restait donc le système D (comme Dominique ^^) Ça nous obligeait à être créatif. Pour le scanner par exemple, c'est un périphérique qui n'existait pas. J'avais imaginé un système unique pour numériser mes dessins : je traçais sur un calque fin le dessin, et par transparence, je retraçais le dessin à la souris sur l'écran. Et ça marchait !

Parfois, quand mon fils (14 ans) peste contre la lenteur (ou l'arrêt momentané) de l'ADSL, je passe pour un vieux con à lui parler d'un passé proche, totalement impossible à imaginer, où rien de ce qu'il connait n'existait... Le modem 4K qui faisait Tzzzzi gggg tzzzzi goui goui ding dong et qui permettait de voir le nombre de lignes de pixels contenues sur une photo tant le chargement était lent, ou même les ordsi qui étaient tellement lents à s'initialiser qu'on avait le temps d'aller boire un café, les imprimantes à aiguilles qui faisaient ziiiiiiiiiiiiiii ziiiiiiiiiiiiiiii ziiiiiiiiiiiiii sur un drôle de papier perforé des deux côtés, les fameuses bandes Caroll, tous les systèmes de sauvegardes aussi rapidement obsolètes qu'onéreux, les bombes sur Mac en OS 6.07... Un temps où la milliseconde n'existait pas, où l'interactivité n'existait pas non plus d'ailleurs.... je sais, ça fait vieux con... Premier ordi il y a 30 ans, autant imaginer installer une brasserie sur la Lune, un vrai désert numérique dans un monde achalandé exclusivement en analogique.

Chance pour moi, j'ai jamais été Geek, et encore moins Nerd, l'informatique, je m'en foutais complétement un peu, je préférais sortir avec des filles, les faire marrer, et dessiner des caricatures, faire de la radio locale (entre 81 et 83), c'était beaucoup plus fun et concret :)

Avoir assisté à l'évolution de l'ordinateur a malgré tout été une joie, nécessairement suivie dans mon métier de graphiste. Ça m'a donné l'occasion de travailler sur à peu près tous les modèles de Mac et tous les softs graphiques, pour me conduire à aujourd'hui, où j'écris ce texte sur un MacBook pro Silver, en live sur internet haut débit...

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8 novembre 2011

Ma première fois : "Premier accident"

Toutes les semaines, mes copines et copains de Blog-it : Zette, MHF, Orfeenix, Lilith, Cortisone, hadalalibella, Julien Chabada-bada et Papiluc (et Jouff désolé pour l'oubli ^^) proposent chacun un article sur le thème d'une "première fois"...
Cette fois-ci donc : "Premier accident"...

On était en été, un de ces étés délicieux de l'époque insouciante. Il faisait bon, et j'étais très content que Sylvie eut accepté de m'accompagner en balade. On avait mangé une gaufre, on s'était promené sous les néons roses, on avait vu des lapins, et aussi des chasseurs qui tiraient curieusement sur d'autres cibles. On avait regardé les gens faire un curieux leche-vitrine, certains se cognaient aux vitres. On avait regardé des trains passer à toute vitesse... Une après-midi pas comme les autres. J'ai croisé d'ailleurs d'autres copains, sourires aux lèvres, certains me faisaient un clin d'oeil rapport à ma virée avec Sylvie... Après avoir joué au flipper, et bu une limonade, je proposais à ma copine de faire un tour en voiture. Le soir tombait, et la musique se faisait de plus en plus fort là où j'avais garé ma décapotable rouge. Une voiture très simple, presque simpliste, avec seulement deux places à l'avant, un volant, idéal pour une conduite sportive. Hop, d'un saut nous voilà en voiture, le traffic est déjà dense, et la musique qui résonne très fort dans nos têtes rythme la virée. On roule vite, en évitant les voitures qui roulent dans tous les sens, certains en nous doublant rient aux éclats, d'autres sont très prudents. On roulait bras à la portière, en toute innocence quand tout à coup, cette voiture jaune juste en face de nous fait volte face, et dans l'impossiblité de l'éviter, nous rentre dedans pleine face. Ma copine et moi sommes sérieusement bousculés, qu'importe, un coup de volant et on se dégage, je décide de suivre cette voiture jaune. Tout le traffic roule vite et lorsque je suis à sa hauteur, je décide de braquer contre mon agresseur. Paf, un grand coup de parechoc. La voiture jaune décide à son tour de nous suivre, et dans un zig zig pour éviter d'autres autos, nous rentre dedans de plus belle. L'accident ! Ma copine dans un reflex hurle, son genou à touché le tableau de bord... Il est tout rouge. Le tour s'arrête, toutes les voitures tamponneuses s'éteignent pendant que le haut-parleur hurle "attention attention, prochain tour dans 30 secondes, achetez vos jetons, 10 jetons achetés, 3 gratuits, attention attention".
C'était mon seul jeton, on saute de la voiture en panne d'électricité comme toutes les autres, et on se dépêche de sautiller pour rejoindre le bord de la piste, avant que l'électricité ne soit rétablie pour le tour suivant. Ma copine me dit en se frottant le genou "ça va, j'ai pas mal, mais je n'aime pas les auto tamponneuses, viens, on va dans le train fantôme plutôt....
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2 novembre 2011

Ma première fois : "Premier mariage"

Contre toute attente, je participe pour la première fois aux premières fois de mes copains et copines de blogit : Toutes les semaines, mes copines et copains de Blog-it : Zette, MHF, Orfeenix, Lilith, Cortisone, hadalalibella, Julien Chabada-bada et Papiluc (et Jouff désolé pour l'oubli ^^) proposent chacun un article sur le thème d'une "première fois"...
Cette fois-ci donc : première fois à un mariage...

Je devais avoir 12 ou 13 ans, l'âge bête. Ça y est, ça commençait... Ça commence forcément un jour...
Mes parents avaient été invités au mariage d'un de mes cousins, à la campagne (j'en avais 14, des cousins et cousines à cette époque). Ça se passait en Normandie, un été, à l'époque où les étés existaient, où les gens fumaient comme des sapeurs, une époque où on écoutait Le Luron dans le transistor et où j'avais du mal à capter toutes les histoires grivoises... On roulait en DS, en 304, en R16. Je trouvais d'ailleurs les décorations de mariage plutôt ringardes, mais les klaxons italiens très festifs avec leurs quatre tons.
J'avais une cousine un peu plus âgée que moi, assez dévergondée, qui m'embrassait parfois juste pour me faire rougir. Je savais que j'allais la revoir et que dans le tumulte possible de ce style de fête - que je ne connaissais pas - j'allais bien m'amuser.
Pendant la cérémonie, les Kodaks crépitaient, et nous, les enfants, on avait crise de fous rires sur crise de fous rires. La tata qui yoyotait déjà, d'autres cousins qui n'étaient pas du tout concentrés, on était vraiment une sale bande de garnements, prêts à tout pour rire, quitte à en pisser dans notre froc. Arracher des morceaux de tulle et imiter la mariée en louchant, se vautrer par terre et faire des bulles avec les malabars, c'était le début du programme... aucun respect.
Je n'ai plus d'autres souvenirs précis, mais je me souviens bien des baisers que la cousine venait me voler, je me souviens très très bien avoir fini avec elle les fonds de verres d'alccol, et avoir été malade. obligé de vomir dans le gazon, à l'abri des regards injectés de sang des invités, les gauloises collées aux lèvres séchées, les haleines alcooliques, les mains de certains lubriques parfois baladeuses sur mes cousines plus grandes, plus sexy, et les rires gras mélangés aux chansons à boire...
Je me suis toujours dit " Je ne me marierai jamais, trop nul les mariages..."
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18 septembre 2010

28 mars 2010

• Fin d'un cycle

[...] Dans la vie, tout fonctionne par cycles. Et dans ma vie, ça fonctionne pareillement. Ce blog a été ouvert il y a 4 ans, c'était le début d'un cycle de plusieurs années. Il se referme aujourd'hui, comme un livre avec un début et une fin.
Merci aux 100.000 visiteurs qui se sont égarés ici, merci aux réguliers, ceux qui viennent chercher des nouvelles idées, des choses insolites, des compte-rendus d'expositions, de chasse-photo et de tout ce qui a constitué ce blog esthético-expérimental. Merci à ceux qui sont devenus des amis aussi.
L'aventure continue, et à la manière d'une spirale ascendante, un nouveau cycle démarre, avec de nouveaux sillons à creuser et des objectifs à tenir maintenant différents. Je ne serai pas loin, je serai ici, juste à côté, derrière l'écran, sur un autre support probablement, à jouer du nomadisme en d'autres lieux, et continuerai à narrer mes histoires sur le bidule le plus adapté à ce cycle naissant.
Bien à vous...

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16 mars 2010

• La Siesta, Bar Restaura


[...] Le cafetier travaillait à "La Siesta, Bar Restaura". Il se disait qu'il n'avait pas de chance, il avait acheté un cheval blanc, un cheval de Camargue. Pas de chance parce qu'il ne savait pas garer son cheval blanc de Camargue. Il avait une tente de cirque bleue rayée de blanc à côté de "La Siesta, Bar Restaura", avec un piquet à cheval blanc. Il se planta, en plantant son cheval blanc dessus. Ça semblait faire rire le cheval, mais quand même, il devait souffrir sur son piquet de tente bleue rayé de blanc. Tout en haut dans le ciel, quelqu'un avait peint une mouette. Rieuse, la mouette faisait semblant de voler, de planer, au-dessus du cheval blanc planté sur la tente, tout près de "La Siesta, Bar Restaura".


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10 mars 2010

• Dans le décor


Virée dans le sud, deuxième.
Au détour d'un virage (assez carré le virolo), un voiture rouge posée dans les vignes. Visiblement, un beau dérapage dans le virage, on saute le fossé en perdant quelques pièces de finition et de calandre en plastique au passage, on tape un poteau en bois, l'avant se plante une première fois dans la terre gelée, c'est le tonneau cul par dessus tête. Pas de blessés, une grosse frayeur et une épave qui refroidit gentiment dans le champ. J'ai du arriver une heure ou deux après la sortie de route.
C'est la troisième fois que ça m'arrive, l'avant dernière, c'était à l'époque où j'habitais à la campagne. Un matin, je pars travailler, et sur la petite route étroite et sinueuse, une Peugeot sur le toit, dans le champ longeant le chemin. Un peu de tôle calcinée, la voiture a du prendre feu dans la série de tonneaux.
La première fois, je suis arrivé quelques secondes après un accident, en fait, j'ai vu la Mercedes qui me précédait se faire percuter par l'arrière par un véhicule de livraison trop pressé. Résultat, la voiture qui monte en chandelle sur le talus et pars en tonneau en arrachant un petit arbre au passage. La camionnette, dans le choc, est allé se planter dans le rail de sécurité voie de gauche. Impressionnant. En arrivant sur le lieu après avoir vu l'accident à quelques mètres de moi, j'ai sauté de ma voiture pour secourir les occupants de la merco. Résultat, j'ai découvert une épave sans aucune vitre, le moteur chaud à 10 mètres de la carcasse, le conducteur sonné et la passagère qui hurlait. Une vision ubuesque et stressante. J'ai appris un peu plus tard qu'un suraccident s'est produit, un bolide n'a pas pu éviter le camion voie de gauche et est venu s'encastrer dedans. Bad day.
Ici, pas de stress, juste un film imaginaire qui se déroule dans la tête en voyant cette voiture rouge dans le fossé. Salamandre n'en a pas perdu une miette...
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9 mars 2010

• Escapes

[...]


Une grande virée avant le Printemps. Une grande virée vers le sud, sans but particulier si ce n'est de chercher la chaleur, la lumière, ça s'avérait nécessaire. Le sud et sa légendaire hospitalité. Envie de voir le soleil, c'était le maître-mot. Alors j'ai prévenu les personnes en contact que je ne serai pas là quelques jours, une semaine environ, pour recharger les batteries, pour faire le plein d'images, pour faire le plein de vide. Et encore plus au sud si nécessaire.

J'ai donc emmené le strict minimum dans mon unique cheval blanc de l'écurie l'Atelier. Strict minimum, c'est une brosse à dent, quelques changes, 2 boitiers photos et tout le matos, un GPS, et une connexion pour suivre le soleil en adaptant le parcours au jour le jour. Sans oublier Salamandre, qui a donc fait un tour de France et une incursion en Espagne sur... plus de 2600 kilomètres. Départ mardi soir dernier, retour aujourd'hui.

Une grande virée profitable, car être seul pendant les longues balades en Camargue, pendant la dégustation de Tapas à Barcelone, ou la contemplation du coucher du soleil sur la Dune du Pilat, ça vide le disque dur, ça relativise les tracas, les tensions, qui ont été nombreuses, comme tout le monde, pendant cet hiver sans fin.

Que dire d'Aix, si ce n'est que le soleil n'a pas été présent. Aix première étape, arrivé sous la pluie battante, quelle horreur. Aix et ses curieuses fontaines, dont une ravissait quelques japonais : jamais vus une source d'eau chaude ? Grands sourires.

Que dire d'Arles et de ses vieilles pierres encore debout. Le théâtre antique, et les arènes, en cours de restauration sous cette lumière éclatante...

Que dire de la Camargue un lieu où je me suis senti vraiment bien, avec des animaux partout, de l'eau et de la lumière, des couleurs extraordinaires. Une impression d'être chez moi, c'est bien la première fois.
Un apéro sur le Port de Stes-Maries-de-la-mer, et c'est parti pour Collioure, une magnifique carte postale, où on doit bien s'ennuyer un peu malgré tout, dans ce petit paradis.

Barcelone, j'ai eu aussi l'impression de connaitre, d'être près des gens, sans être agressé. Une odeur d'iode dans les rues des vieux quartiers, qui se mélange à l'anis, c'est fort agréable. Des images d'Italie de mon enfance qui me revenaient dans ce décor espagnol, avec tout ce linge multicolore aux fenêtres.

Le sud, c'est les linges aux fenêtres et les gens dehors. Italie, Espagne, beaucoup de ressemblances. Un soleil éblouissant là où j'étais, dans la campagne catalane, avec ses champs d'oliviers à perte de vue, les Pyrenées sur la ligne d'horizon, quelques bidons-villes le long des grands axes, et des prostituées - au demeurant assez jolies - en train de faire le tapin aux carrefours des petites routes, confort oblige, assises sur des chaises en rotin sous le cagnard.


Une grande transversale de Collioure à Arcachon, pour quitter la mer le matin et la retrouver le soir, où l'ascension de la dune du Pilat, de plus en plus abrupte, me laissera un souvenir violent. 3 heures avant, une peur et un retour à la réalité aux péages menant aux stades de foot, où tous les véhicules immatriculés en région parisienne étaient arrêtés et refoulés. Une impression étrange d'insécurité face à ces dizaines de véhicules de gendarmes, armés, bottés et sourcils froncés...

Salamandre a savouré le douceur de vivre du vieux Carcassonne, archi-plein de touristes anglais. Plaisir de déjeuner au soleil en chemise, manches relevées.

Arcachon, qui ressemble fort à la tristesse des stations balnéaires vidées de leurs flux touristiques en cette saison basse, le vent glacial en prime et 15 degrés de moins. Le bruit de fanions qui claquent et résonnent sur les bâteaux, serrés forts forts pour se tenir un peu chaud.

Un détour par la Faute, pour constater que les maisons aquatiques n'en étaient pas moins meublées d'objets aussi dérisoires qu'imcompatibles avec l'eau de mer en furie. Stockés dehors en attendant le ramassage exceptionnel des monstres.
Une dernière étape à la Rochelle, où déguster une sole meunière sur le port, face au soleil, est un délice que je réitérerai à coup sûr la prochaine fois.
Et entre chaque étape, la musique et les rubans de route à perte de vue, pour faire un saut de puce dans l'espace et le temps, vers une autre destination savamment choisie en fonction de la météo. Des kilomètres avalés, de point à point, et réaliser à quel point les vieilles villes ont un charme ravageur, et les zones industrielles et commerciales un air de désolation. Des papiers arrachés sur les panneaux publicitaires, les bâtiments qui se ressemblent tous, en bardage métallique du plus mauvais goût, de Arles à Toulouse, de Lyon à Poitiers. Nos contemporains auront vraiment réussi à cultiver le moche, et le parsemer homothétiquement aux abords des villes.

Au détour de montagnes, de collines, de vallées, de plus en plus d'éoliennes, majestueuses et énigmatiques (mais parfois aussi des centrales nucléaires, inquiétantes et lourdes).
Des arrêts impromptus debout sur les freins, pour déguster du paysage époustouflant au détour d'un virage, des contemplations douces, où on oublie que l'appareil photo trépigne, des balades à pied de plusieurs heures dans la garrigue encore hivernale, des centaines de photos ça et là, partout et nulle part, pendant cette semaine qui ressemble à un rêve éveillé, un échantillon rapide de tous les paysages de France, de tout ce qui peut résumer un pays, son terroir et ses autochtones. Des centaines de photos, dont la moitié en compagnie de Salamandre.

Retour au bercail (dans bercail, il y a caille, et oui, il fait très froid ici). Point de départ de renouveau, les batteries chargées à bloc. Une grande virée, donc, pour observer des flamands roses et redessiner les courbes des collines, constater que la France est un pays de vignobles, pleurer les grands arbres couchés de la tempête dans les Landes, et humer mille odeurs, admirer mille couleurs, plonger dans les reflets de l'eau luisante des soleils couchants, et se délecter des accents chaleureux, des sourires bienveillants, un peu partout, ici et là-bas...
[...]


[+1::708]

28 février 2010

• Moscow slow motion


[+1::707]

26 février 2010

• 85mm f1.4, ça devient lumineux

Première fois que j'essaye un objectif extrémement lumineux, un 85mm qui ouvre à ... 1.4 ... ça change la vie. N'ayant jamais travaillé en dessous du f2.8, un caillou quatre fois lumineux devait forcément un jour ou l'autre passer par mon attirail. La capture de la lumière s'avère quasi identique à l'oeil humain, c'est vraiment étonnant. La profondeur de champ étant très courte (très très courte même, les mises au point nécessitent un nouvel entrainement), la netteté de l'image s'opère sur une prompte distance, résultat, tout ce qui est avant ou après devient flou, un flou appelé bokey du plus bel effet. Les lumières forment de beaux ovales, les arrières-plans sont doux avec des couleurs qui se mélangent idéalement.
Bref, quelques premiers essais ici, avec très prochainement l'occasion de dévoiler toute la puissance de cet objectif, dans toutes sortes de situations.
To be continued...








[+1::706]

25 février 2010

• Photoshop a 20 ans

...Et moi, ça fait tout pile 19 ans que je m'en sers...
Parmi les choses les plus insolites travaillées sur Photoshop, (les moins insolites et les plus quotidiennes étant le recadrage, la conversion de fichier, ou la réduction de la résolution pour passer d'une image PAO à une image web), et bien, je me souviens avoir réalisé un cliché "de groupe" dans une entreprise cherchant à illustrer le staff à la page staff de sa future brochure. Des gens de la Cogip, où quelque chose comme ça. Malheureusement, une des personnes présente dans le groupe a été virée quelques jours après le cliché. La Direction m'a tout simplement demandé - puisqu'une nouvelle photo était impossible, l'équipe étant repartie dans ses agences respectives - de gommer la personne "avec votre logiciel là, Toshop-je-sais-plus-quoi". Et je me suis retrouvé à effacer la vie de quelqu'un, dans un présent fraichement passé, parmi des costards-cravates souriant Gibbs.
Une autre fois, c'est le contraire, la photo manquait vraiment de gazon dans ce décor glauque de zone industrielle récemment livrée, où l'endroit encore en semis contenait uniquement des mottes de terre glaise... J'ai donc regazonné à l'aide de ma banque photo perso où je peux à peu près tout ajouter si c'est manquant.
Ce qui est amusant, ce sont les jugements de valeur : "ma collaboratrice est vraiment moche, vous ne pouvez pas faire quelque chose ?" (hé non, je ne suis pas magicien, la nature, c'est la nature, on peut tricher un peu, sinon, je peux aussi changer carrément la personne, pourquoi pas).
J'ai tout entendu. "La peinture de mon bureau n'a pas encore été refaite, vous devez pouvoir retoucher ça", "Bon, j'ai rien rangé dans ces bureaux hein, vous gommerez", "Ah au fait, sur le paperbord, les données sont confidentielles, vous me collez ce que vous voulez mais vous ne me laissez pas ça comme ça", "le nuage-là, qu'est-ce qu'il fout là, faut me saquer ça", "le ciel bleu-là, c'est un peu trop clean non ? ajoutez-moi un nuage ou deux, ça fera plus vrai", "la voiture rouge-là, je la voudrais bleue, notre charte graphique conseille le bleu", etc etc. Un vrai métier, et en tout cas, une certaine passion du détail, et beaucoup de curiosité sur l'âme humaine et ses priorités.
Photoshop a été copié par quelques autres softs, parmi les plus redoutables, Fireworks de Macromédia et Gimp (en freeware). Diablement efficaces, enfin au moins autant, mais aucun d'entre eux ne deviendra un nom commun...
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19 février 2010

• Rythmes nonchalants









(Voir d'autres images ici)
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• Mélanger peinture et photo



Il ne s'agit juste que de quelques essais (ici), mélanger la peinture à la photo, juste pour obtenir quelque chose de sale, de grunge, d'usé.
Une piste à suivre...
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