23 novembre 2011

Première fois : 1ère idole

Toutes les semaines, mes copines et copains de Blog-it : Zette, MHF, Orfeenix, Lilith, Cortisone, hadalalibella, Julien Chabada-bada et Papiluc, Jouff proposent chacun un article sur le thème d'une "première fois"...
Cette fois-ci donc : première idole...

Je devais avoir 7 ans je pense. On était en vacances en Corrèze. Un mois de juillet, à cette époque, on partait 4 semaines par la nationale. En R16. Une chaleur d'été du vingtième siècle.
En allant au marché avec mon père, on voit qu'une idole passe samedi soir, sous chapiteau. Claude François. L'affiche montrait cette idole, avec toute la panoplie des idoles. Un costume à paillettes, des lettres de cirque, de la colle sous et sur l'affiche, pour que ça colle bien. Mon père n'allait pas au concert. Jamais. Il était de la génération qui allait au bal. Mais pas au concert. Je l'observais, interrogatif devant l'affiche pour savoir ce qu'il devait faire, ou penser. Un monsieur du village, avec une voix rauque et un dos cassé (à moins que ce soit le contraire) nous rejoint. "Zavez-vu, Cloclo vient chanter par chez nous". Je demande "C'est gratuit ?", avec un grand sourire tout fier d'avoir parlé à un inconnu, mais en présence de mon père.
Le vieux bonhomme éclate de rire, et me dit "Mais oui petit, c'est gratuit,
en payant !"
Je trouvais la remarque étrange, comment une chose peut-elle être gratuite si c'est payant. Mon père riait aussi, et me dit "c'est de l'humour hein, il plaisante le monsieur".
Je trouvais l'humour corrézien déjà très limite moi.

[+1::716]

16 novembre 2011

Ma première fois : premier ordi

Toutes les semaines, mes copines et copains de Blog-it : Zette, MHF, Orfeenix, Lilith, Cortisone, hadalalibella, Julien Chabada-bada et Papiluc, Jouff proposent chacun un article sur le thème d'une "première fois"...
Cette fois-ci donc : premier ordi...

Mon premier ordi, enfin, l'accès au premier ordi, ça remonte au Jurassique... 1982. Je faisais partie d'un club informatique au Lycée, et il y avait entre autre un Sinclair ZX81, une machine toute petite, loin des gros ordinateurs épais et bruyants. Les touches étaient toutes douces, en comparaison du bruit des IBM qui faisaient klok klok à chaque pression.

Ma copine de l'époque avait un Commodore 64, (son père travaillait chez Thomson, il avait certainement eu un prix) et on s'amusait entre deux calins à dessiner des coeurs avec le stylet directement sur l'écran. Les pixels étaient énormes, les couleurs fluos, c'était très disco ces années 80. Evidemment, pas d'internet, bien que je me souvienne très bien m'être connecté sur mon premier ordi "à moi", un Macintosh SE (le cube avec un logement à disquette 3 pouces 1/4 et un disque dur de 20 mégas), sur le réseau Arpanet ou quelque chose comme ça avec le combiné téléphone dans le modem, comme dans le film War Games. Ma copine (une autre) trouvait d'ailleurs que je ressemblais au héros de ce film, tant physiquement que sur le côté petit génie. Moi, je trouvais qu'elle ressemblait à Jessica dans l'Age de Cristal... Bref.

En terminale, au cours d'informatique, j'avais un prof qui m'aimait pas, monsieur Alzamora. On faisait un peu de Basic sur des Apple II avec Floppy Discs (j'aimais déjà bien les Apple). La programmation était longue et les automatismes de base (sauvegarder souvent) n'était pas vraiment dans nos réflexes. je me souviens très très bien qu'il avait appuyé sur une touche et tout mon travail s'était évaporé. Je pestais de rage, et j'avais juré me préparer une petite vengeance. A un autre cours, je m'étais débrouillé pour m'assoir en face de son ordi. Lui aussi programmait et lui aussi ne sauvegardait pas sauf à la fin du cours... Inutile de dire ce que j'ai fait quelques minutes avant la sonnerie.

Lorsque j'ai acheté mon Mac, je commençais déjà à vendre des affiches (en couleurs) réalisées sur un écran (minuscule et en noir et blanc). Je travaillais sur Freehand et Illustrator et je préparais des palettes couleurs avec mon nuancier Pantone et CMJN qui apparaissaient en niveau de gris sur l'écran... Toute la difficulté était donc de crer des choses en couleurs avec des couleurs à l'écran comprises entre le gris clair et gris foncé, un peu comme les chats qui ne voient pas les couleurs... Un ordinateur pour chat. Les fichiers étaient transmis par la poste sur diskette, et oh magie, je les recevais en Offset couleurs.... Empirique par la force des choses...

A cette époque, comme tout était à inventer, il restait donc le système D (comme Dominique ^^) Ça nous obligeait à être créatif. Pour le scanner par exemple, c'est un périphérique qui n'existait pas. J'avais imaginé un système unique pour numériser mes dessins : je traçais sur un calque fin le dessin, et par transparence, je retraçais le dessin à la souris sur l'écran. Et ça marchait !

Parfois, quand mon fils (14 ans) peste contre la lenteur (ou l'arrêt momentané) de l'ADSL, je passe pour un vieux con à lui parler d'un passé proche, totalement impossible à imaginer, où rien de ce qu'il connait n'existait... Le modem 4K qui faisait Tzzzzi gggg tzzzzi goui goui ding dong et qui permettait de voir le nombre de lignes de pixels contenues sur une photo tant le chargement était lent, ou même les ordsi qui étaient tellement lents à s'initialiser qu'on avait le temps d'aller boire un café, les imprimantes à aiguilles qui faisaient ziiiiiiiiiiiiiii ziiiiiiiiiiiiiiii ziiiiiiiiiiiiii sur un drôle de papier perforé des deux côtés, les fameuses bandes Caroll, tous les systèmes de sauvegardes aussi rapidement obsolètes qu'onéreux, les bombes sur Mac en OS 6.07... Un temps où la milliseconde n'existait pas, où l'interactivité n'existait pas non plus d'ailleurs.... je sais, ça fait vieux con... Premier ordi il y a 30 ans, autant imaginer installer une brasserie sur la Lune, un vrai désert numérique dans un monde achalandé exclusivement en analogique.

Chance pour moi, j'ai jamais été Geek, et encore moins Nerd, l'informatique, je m'en foutais complétement un peu, je préférais sortir avec des filles, les faire marrer, et dessiner des caricatures, faire de la radio locale (entre 81 et 83), c'était beaucoup plus fun et concret :)

Avoir assisté à l'évolution de l'ordinateur a malgré tout été une joie, nécessairement suivie dans mon métier de graphiste. Ça m'a donné l'occasion de travailler sur à peu près tous les modèles de Mac et tous les softs graphiques, pour me conduire à aujourd'hui, où j'écris ce texte sur un MacBook pro Silver, en live sur internet haut débit...

[+1::715]

8 novembre 2011

Ma première fois : "Premier accident"

Toutes les semaines, mes copines et copains de Blog-it : Zette, MHF, Orfeenix, Lilith, Cortisone, hadalalibella, Julien Chabada-bada et Papiluc (et Jouff désolé pour l'oubli ^^) proposent chacun un article sur le thème d'une "première fois"...
Cette fois-ci donc : "Premier accident"...

On était en été, un de ces étés délicieux de l'époque insouciante. Il faisait bon, et j'étais très content que Sylvie eut accepté de m'accompagner en balade. On avait mangé une gaufre, on s'était promené sous les néons roses, on avait vu des lapins, et aussi des chasseurs qui tiraient curieusement sur d'autres cibles. On avait regardé les gens faire un curieux leche-vitrine, certains se cognaient aux vitres. On avait regardé des trains passer à toute vitesse... Une après-midi pas comme les autres. J'ai croisé d'ailleurs d'autres copains, sourires aux lèvres, certains me faisaient un clin d'oeil rapport à ma virée avec Sylvie... Après avoir joué au flipper, et bu une limonade, je proposais à ma copine de faire un tour en voiture. Le soir tombait, et la musique se faisait de plus en plus fort là où j'avais garé ma décapotable rouge. Une voiture très simple, presque simpliste, avec seulement deux places à l'avant, un volant, idéal pour une conduite sportive. Hop, d'un saut nous voilà en voiture, le traffic est déjà dense, et la musique qui résonne très fort dans nos têtes rythme la virée. On roule vite, en évitant les voitures qui roulent dans tous les sens, certains en nous doublant rient aux éclats, d'autres sont très prudents. On roulait bras à la portière, en toute innocence quand tout à coup, cette voiture jaune juste en face de nous fait volte face, et dans l'impossiblité de l'éviter, nous rentre dedans pleine face. Ma copine et moi sommes sérieusement bousculés, qu'importe, un coup de volant et on se dégage, je décide de suivre cette voiture jaune. Tout le traffic roule vite et lorsque je suis à sa hauteur, je décide de braquer contre mon agresseur. Paf, un grand coup de parechoc. La voiture jaune décide à son tour de nous suivre, et dans un zig zig pour éviter d'autres autos, nous rentre dedans de plus belle. L'accident ! Ma copine dans un reflex hurle, son genou à touché le tableau de bord... Il est tout rouge. Le tour s'arrête, toutes les voitures tamponneuses s'éteignent pendant que le haut-parleur hurle "attention attention, prochain tour dans 30 secondes, achetez vos jetons, 10 jetons achetés, 3 gratuits, attention attention".
C'était mon seul jeton, on saute de la voiture en panne d'électricité comme toutes les autres, et on se dépêche de sautiller pour rejoindre le bord de la piste, avant que l'électricité ne soit rétablie pour le tour suivant. Ma copine me dit en se frottant le genou "ça va, j'ai pas mal, mais je n'aime pas les auto tamponneuses, viens, on va dans le train fantôme plutôt....
[+1::714]

2 novembre 2011

Ma première fois : "Premier mariage"

Contre toute attente, je participe pour la première fois aux premières fois de mes copains et copines de blogit : Toutes les semaines, mes copines et copains de Blog-it : Zette, MHF, Orfeenix, Lilith, Cortisone, hadalalibella, Julien Chabada-bada et Papiluc (et Jouff désolé pour l'oubli ^^) proposent chacun un article sur le thème d'une "première fois"...
Cette fois-ci donc : première fois à un mariage...

Je devais avoir 12 ou 13 ans, l'âge bête. Ça y est, ça commençait... Ça commence forcément un jour...
Mes parents avaient été invités au mariage d'un de mes cousins, à la campagne (j'en avais 14, des cousins et cousines à cette époque). Ça se passait en Normandie, un été, à l'époque où les étés existaient, où les gens fumaient comme des sapeurs, une époque où on écoutait Le Luron dans le transistor et où j'avais du mal à capter toutes les histoires grivoises... On roulait en DS, en 304, en R16. Je trouvais d'ailleurs les décorations de mariage plutôt ringardes, mais les klaxons italiens très festifs avec leurs quatre tons.
J'avais une cousine un peu plus âgée que moi, assez dévergondée, qui m'embrassait parfois juste pour me faire rougir. Je savais que j'allais la revoir et que dans le tumulte possible de ce style de fête - que je ne connaissais pas - j'allais bien m'amuser.
Pendant la cérémonie, les Kodaks crépitaient, et nous, les enfants, on avait crise de fous rires sur crise de fous rires. La tata qui yoyotait déjà, d'autres cousins qui n'étaient pas du tout concentrés, on était vraiment une sale bande de garnements, prêts à tout pour rire, quitte à en pisser dans notre froc. Arracher des morceaux de tulle et imiter la mariée en louchant, se vautrer par terre et faire des bulles avec les malabars, c'était le début du programme... aucun respect.
Je n'ai plus d'autres souvenirs précis, mais je me souviens bien des baisers que la cousine venait me voler, je me souviens très très bien avoir fini avec elle les fonds de verres d'alccol, et avoir été malade. obligé de vomir dans le gazon, à l'abri des regards injectés de sang des invités, les gauloises collées aux lèvres séchées, les haleines alcooliques, les mains de certains lubriques parfois baladeuses sur mes cousines plus grandes, plus sexy, et les rires gras mélangés aux chansons à boire...
Je me suis toujours dit " Je ne me marierai jamais, trop nul les mariages..."
[+1::713]